les pêcheurs

Plusieurs familles de pêcheurs, venues du Cotentin, étaient installées à Dives ou à Houlgate, d’autres habitaient le village des pêcheurs dans les dunes de Cabourg. Ils pratiquaient la pêche à la senne avec leurs picoteux de mai à octobre et ramenaient du célan (sardine locale) et du maquereau. Des gars de l’usine, les « bouchons gras », ou des touristes servaient de haleurs pour ramener le filet.


La flotte des chalutiers

« Dans les années 50, la flotte des chalutiers était composée du Dehel, de la pinasse Les Chouans, de la Marseillaise, des Onze frères, du Marilou...

Dans mon souvenir, aucun de ces chalutiers n’était équipé de portique ni d’enrouleur de chaluts, ce qui rendait les remontées plus pénibles et peut-être plus dangereuses. C’est d’ailleurs à ce moment-là que Claude Berthomé a perdu la vie. »

Francis Hervé

 

« Mon père dit « Gros-Louis » avait un picoteux et pêchait à la senne sur Blonville ou sur le Home avec une dizaine de matelots. Il a eu un bateau nommé « le petit Marc » et son dernier bateau s’appelait le « Suzanne Claudette ». Il avait fait venir ses neveux des Sables d’Olonne avec leur bateau « Rose de France » ».

Suzanne Berthomé

Un dauphin dans la Dives - 1938 - Coll Hesloin
Un dauphin dans la Dives - 1938 - Coll Hesloin

Les picoteux

Pêche à la senne - Coll Quenderf
Pêche à la senne - Coll Quenderf

Plusieurs pêcheurs ont construit eux-mêmes leur bateau. Pour cela, Alexandre Hesloin père a utilisé du matériel de récupération laissé par les Allemands. Il a nommé son bateau « La Libération ».

Jean-Claude Marie a construit en moins de trois mois un bateau de pêche côtière (6,40 m de longueur et 2,30 m de largeur). La barque a reçu le nom des « Martyrs » en souvenir du père de Louis Marie et de ses compagnons disparus en mer. Il avait déjà construit deux barques de pêche plus petites : la « Petite Manou » et le « Petit Kiki »».

Le Progrès - 1964


La pêche à la senne

« La senne est un filet, le nôtre faisait 180 m de long, 6 m de hauteur pour le fond et un mètre en bout. Un picoteux emmenait trois rameurs et le patron. Le patron lâchait au fur et à mesure le filet préparé à l’avance.

Un gars restait à terre maintenant un cordage (ratrait). Au signal, les haleurs ramenaient le filet vers la côte et le poisson encerclé était pris dans la senne. Un jour, il y en avait tellement que le mareyeur n’a pas pris tout et on a enterré le reste dans le sable pour qu’il ne pourrisse pas à l’air ».

Maurice ISABELLE

Pêche à la senne - Coll Hesloin
Pêche à la senne - Coll Hesloin

La pêche à pied

Alain Bombard avec Paul Harache 1947 - Coll Hervé
Alain Bombard avec Paul Harache 1947 - Coll Hervé

Alexandre Hesloin pratiquait la pêche à la flottée de Cabourg à Houlgate, les pêcheurs ramenaient du poisson plat, un peu de soles, du flondre, du carrelet, et du hareng l’hiver. Ils allaient en saison aux crevettes.

Suzanne Berthomé et Lucienne Lebos ramassaient des coques, elles posaient les sacs sur le vélo et les vendaient à un mareyeur du Bas-Cabourg. La pêche pouvait atteindre cinquante kilos ! Des femmes de pêcheurs passaient dans les rues des cités pour vendre le poisson : la Sablaise, la mère Lépaule, Titine les Coques...

 

En 1947, Alain Bombard est venu dans le port de Dives pour tester son dispositif de survie. Il s'est embarqué avec Paul Harache.





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1944 -  La Bataille de la Dives

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